L’évolution du hérisson
Il y a des millions d’années, le hérisson n’avait pas de piquants sur le dos. Au fil du temps, il a dû évoluer pour s’adapter en fonction de son milieu de vie ou pour se protéger de ses prédateurs, lors de ses sorties nocturnes. Ne sachant pas courir vite ou creuser de terrier très profond, la nature l’a doté de 6 000 à 8 000 piquants pouvant mesurer entre 2 et 3 centimètres de hauteur et formant ainsi une carapace.
Mais de quoi sont-ils faits ?
Les piquants sont en réalité des poils comme les nôtres, mais plus durs. Tout comme nos poils, nos cheveux et nos ongles, les piquants du hérisson sont constitués de kératine. À la racine, il y a un bulbe à partir duquel ils se développent. De même que nos poils, ces piquants tombent et repoussent souvent.
Si vous appuyez dessus, les piquants ne rentrent pas dans la peau, car le bulbe joue un rôle d’amortisseur et de pivot grâce à de petits muscles. Il s’agit du muscle horripilateur. Ce muscle permet au poil du hérisson de se coucher en arrière ou de se redresser.
Chez l’homme, ce muscle est à l’origine de la chair de poule. Chez le hérisson, c’est un geste contrôlé. Il contracte un muscle qui s’étend sur toute la surface de son dos, mais aussi au niveau du front. Il se protège ainsi davantage tout en gardant les yeux ouverts.