Ce petit animal au corps trapu et couvert d’épines semble être le cousin du porc-épic. En réalité, il est bien plus proche de l’ornithorynque puisqu’il appartient au même ordre, celui des monotrèmes. Cela signifie que l’un comme l’autre pond des œufs et allaite ses petits (pendant environ 6 mois).
L’échidné fait partie de la famille des Tachyglossidés, il en existe quatre espèces différentes : l’échidné à bec court qui vit en Australie, l’échidné à long bec, l’échidné de Bruijni et l’échidné à long bec de Sir David qui vivent tous les trois en Nouvelle-Guinée. Êtes-vous prêts à traverser le monde pour le rencontrer en toute discrétion ?

En fonction de l’espèce à laquelle il appartient, l’échidné peut mesurer entre 30 et 75 cm et peser entre 3 et 10 kg. Il est reconnaissable à son museau plus ou moins long selon son espèce, à ses pattes robustes pourvues de cinq griffes, à ses épines dont la couleur varie du jaune au marron et à son pelage qui oscille entre marron et noir. Il se nourrit grâce à une langue gluante qui se déplie pour attraper ses proies : fourmis, vers de terre, termites… Et comme il ne possède pas de dents, il les écrase grâce à des genres de « coussinets » placés à l’intérieur de sa bouche, miam !

La femelle pond un œuf à la fois et le garde dans sa poche ventrale temporaire qui disparaîtra lorsque le petit échidné sortira. Juste après l’éclosion, elle protège son bébé du monde extérieur en le portant entre six et huit semaines, il faut dire que les épines en croissance du petit commencent à la chatouiller ! Ces dernières ont pour fonction de protéger l’échidné de ses prédateurs comme le dingo (chien sauvage d’Australie) ou le chat sauvage. De la même manière que le hérisson, il se roule en boule s’il se sent en danger. Il peut également creuser dans le sol et s’enfouir sous la terre en laissant simplement dépasser ses épines. Ingénieux l’échidné !

Trois des quatre espèces de ce mammifère unique au monde sont protégées. L’échidné de Bruijni est classé « en danger critique d’extinction » par l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature), celui à long bec est inscrit sur la liste des espèces « vulnérables », l’échidné à long bec de Sir David est une espèce en danger critique d’extinction, considérée comme quasi-disparue dans les années 1900. Ces animaux sont chassés pour leur chair, considérée comme délicate et leurs habitations sont détruites, réduisant de façon importante leurs populations.

L’échidné à bec court, quant à lui, n’est pas répertorié comme étant en danger sur le territoire australien. Mais il ne faut pas mettre de côté qu’il se fait souvent écraser par les voitures et que son habitat forestier est tout de même menacé par les diverses constructions humaines !