Accroché à des branches, le paresseux mérite bien son nom car il passe environ 14 h par jour à dormir. Réveillé, il n’en devient pas pour autant très dynamique : il se déplace à une vitesse moyenne de 250 et 600 m/h, soit moins de 10 m par minute. Mais avant de crier à la fainéantise, sachez que c’est cette extrême lenteur qui lui permet d’échapper à ses prédateurs, comme l’aigle ou le jaguar, qui ont du mal à détecter ses mouvements. Futé non ? Le seul moment où il prend des risques, c’est lorsqu’il descend au sol pour faire ses besoins… une fois par semaine ! Il rampe alors sur le sol, toujours très très lentement, en tirant son corps avec ses membres avant. Il fait son affaire, puis remonte rapidement, enfin aussi vite qu’il peut, dans son arbre.
Un acrobate aux atouts cachés
Bien qu’il n’ait pas un corps aussi surprenant que l’okapi, le paresseux a une morphologie plutôt singulière, en particulier ses bras. Très longs et pourvus de grandes griffes, ils lui permettent de rester suspendu dans les arbres toute la journée la tête en bas.Il ne voit pas le monde à l’envers pour autant puisque sa tête peut presque faire un tour complet sur elle-même.
Il se balance ainsi, toujours à l’horizontale, sauf quand il monte vers le haut des branches pour trouver sa nourriture. Pour attraper des feuilles, des bourgeons et des petits fruits, le paresseux se sert de ses lèvres et ses dents. Eh oui ses pattes sont occupées ! Sa dentition est d’ailleurs un de ses surprenants atouts. En effet, contrairement à la plupart des mammifères, il ne possède pas plusieurs sortes de dents (canines, incisives…) : il n’a que des molaires grâce auxquelles il peut mâcher tout au long de la journée. Son activité principale.
Un hôte idéal
Autre caractéristique étonnante du paresseux : son pelage. Comme il ne les lave pas, ses poils ramassent plein de terre, qui, combinée à l’humidité de la forêt, permet à de minuscules algues de pousser. Faisant partie de l’alimentation de nombreux petits insectes et papillons, ces parasites attirent un monde fou sur le dos du mammifère. Imaginez, les scientifiques ont réussi à dénombrer plus de 120 papillons posés sur un paresseux ! Mais ce remue-ménage dans son pelage ne le dérange pas. Au contraire, comme il vit seul, cela lui fait un peu de compagnie.
Mini jeu à imprimer
C’est l’heure du déjeuner pour ce paresseux, mais comment faire pour arriver à ces délicieuses feuilles et les déguster paisiblement ? Avec vos enfants, aidez l’animal à trouver la bonne route dans le labyrinthe. Et pas de triche : on ne commence pas par la fin, on tente tous les chemins !
Solution : Le bon chemin est le plus court, celui qui part du bas de la branche du paresseux.