Qu’est-ce que l’hyperactivité ?
Il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental plutôt fréquent puisqu’il touche environ un enfant par classe scolaire. Les symptômes sont majoritairement cognitifs et comportementaux et sont, la plupart du temps, facilement identifiables. Dans 100% des cas, l’enfant atteint fait preuve d’une énergie insatiable et est sans cesse en demande d’activité physique. De même, il éprouve de grandes difficultés à se concentrer sur une tâche en particulier, pendant un temps trop long. C’est pourquoi il est très compliqué pour eux de faire leurs devoirs, d’écouter en classe ou même de jouer trop longtemps à un même jeu. À noter que, pour que le trouble soit avéré, les symptômes doivent persister pendant au minimum six mois consécutifs.
En plus de son besoin impérieux d’être toujours en mouvement, l’enfant hyperactif souffre d’impulsivité incontrôlée. De tous les symptômes, il s’agit véritablement du plus embêtant puisque, attiré par l’aventure, l’enfant n’a que très peu conscience des dangers qui l’entourent… Il doit donc être perpétuellement placé sous la surveillance d’un adulte. Cette impulsivité se caractérise notamment par beaucoup de nervosité (et par conséquent un sommeil difficile) mais aussi un caractère colérique et imprévisible, des difficultés à s’exprimer clairement (surtout à organiser ses propos) et un refus constant des règles ou limites imposées. Dans certains cas, l’enfant peut également se montrer très bruyant (beaucoup de cris, de pleurs ou de jets d’objets), de même qu’il peut, dans des cas plus rares, souffrir d’isolement et d’énurésie (pipi au lit).
Comme beaucoup d’autres troubles neurologiques, l’hyperactivité peut avoir de nombreuses causes différentes. Dans la plupart des cas, elles sont héréditaires. Certains spécialistes estiment même la part de génétique à hauteur de 70%. Les gènes touchés sont ceux qui concernent la production, le transport et la capture de la dopamine (un neurotransmetteur qui agit sur le système nerveux et dont l’absence provoque des troubles de l’humeur, du comportement et de la motricité). En dehors de l’hérédité, les causes peuvent aussi être environnementales. En effet, une trop grande exposition à des substances chimiques comme les pesticides, le plomb ou le méthanal (appelé formol sous sa forme liquide) peut déclencher une hyperactivité précoce. Enfin, les causes peuvent également être médicamenteuses. Clonazépam, barbituriques, antidépresseurs tricycliques et autres traitements peuvent avoir un impact sur la santé neurologique des enfants.
Si vous soupçonnez votre enfant d’être hyperactif, il vous faudra consulter plusieurs médecins afin de poser un diagnostic officiel. Pour cela, vous devrez attendre au moins six mois, pour voir si les symptômes persistent. Au-delà de cette période, vous pourrez consulter votre médecin traitant puis un ou plusieurs autres spécialistes comme un pédiatre, un psychologue, un neuropsychologue ou encore un pédopsychiatre. Pour poser leur diagnostic, les médecins procèderont à plusieurs tests comme une analyse comportementale, scolaire et familiale. L’enfant, ses parents et ses professeurs seront tenus de répondre à un questionnaire, puis des tests d’évaluation réalisés par un orthophoniste seront également menés. Selon les résultats, le diagnostic pourra – ou non – être posé de manière officielle.