Certains animaux vivant la nuit sont capables d’évoluer facilement dans un environnement dépourvu de luminosité. La vision nocturne de nombreux animaux est possible grâce au tapetum lucidum. Il s’agit d’une couche réfléchissante située à l’arrière de la rétine. Elle fonctionne comme un miroir et permet d’accroître la quantité de lumière qui n’a pas été captée par la rétine. La vision nocturne des animaux s’en trouve ainsi améliorée.

Vos enfants ont peut-être déjà croisé des animaux aux yeux jaunes la nuit, expliquez-leur que l’on parle d’ »yeux phosphorescents ». Les humains sont dépourvus de tapetum lucidum, c’est pour cette raison que leur vision nocturne est mauvaise. 

D’autres animaux possèdent également une pupille qui se dilate et capte davantage de lumière, permettant alors de renforcer leur vision dans les lieux peu éclairés. 

Le chat est souvent pris en exemple lorsqu’il s’agit de citer les animaux à la vision nocturne. Il fait d’ailleurs partie de ceux qui voient le mieux la nuit. Néanmoins, le félin est éclipsé par le hibou et la chouette dont la vision est excellente dans l’obscurité. Les rapaces nocturnes ont de grands yeux capables d’accueillir un maximum de lumière, ils peuvent alors repérer leur proie et se déplacer très facilement dans le noir. Le chien, le loup et le renard peuvent également voir dans le noir grâce au tapetum lucidum. 

Les reptiles comme le serpent et le lézard possèdent une vision nocturne, mais leur œil est constitué différemment des autres animaux. Parmi les espèces nocturnes pouvant voir la nuit, on peut également citer le putois, le cerf, le raton-laveur et même la vache.

D’une façon générale, les animaux vivant la nuit ou ceux qui sont cathéméraux (dont l’activité est aussi bien diurne que nocturne) ont dû développer des facultés leur permettant de prospérer à la tombée du jour, mais il ne s’agit pas toujours de la vision nocturne…

Certains animaux ont développé d’autres capacités pour percevoir leur environnement lorsqu’il fait nuit. C’est le cas de la chauve-souris et du dauphin qui utilisent l’écholocation, une technique de détection dont le fonctionnement s’apparente à un sonar. Ce système leur permet de se déplacer, de repérer leurs proies et, pour les dauphins, de communiquer entre eux. 

D’autres espèces utilisent leur odorat très fin comme le fait la taupe sous terre pour repérer un ver. Le loir utilise ses moustaches, extrêmement sensibles, comme de petits radars pour avancer et la luciole femelle emploie la bioluminescence (elle émet de la lumière) lorsqu’il s’agit de trouver un partenaire !