Jeu africain : L’Awalé
C’est un peu le backgammon africain ! Il se joue avec des graines et un plateau comportant de chaque côté 6 trous. Le principe est assez simple, mais la stratégie complexe. La partie commence en répartissant 48 graines dans les 12 trous, soit 4 graines par trou. Chaque joueur occupe un côté du plateau. À son tour, un joueur peut prendre toutes les graines d’un trou de son côté, et les distribuer une à une dans les trous suivants, dans le sens de rotation décidé. Si sa dernière graine termine dans un trou du côté adverse, et qu’il s’y trouve deux ou trois graines, alors il les récupère. Et il fait de même pour chaque trou précédent, tant qu’il y a deux ou trois graines. Puis c’est au tour de l’adversaire. Le joueur avec le plus de graines à la fin de la partie l’emporte.
Le jeu d’Awalé, également connu sous différents noms tels que Mancala, Bao, ou encore Warri, se joue traditionnellement en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest. L’origine exacte du jeu d’Awalé est difficile à établir avec précision en raison de sa longue histoire et de sa diffusion à travers différentes cultures. Cependant, on estime que ce jeu remonte à des millénaires. Au fil du temps, le jeu a évolué avec des variations dans les règles, la taille du plateau, le nombre de graines, etc., en fonction des régions et des cultures. Le jeu d’Awalé n’est pas seulement un divertissement, il a aussi une dimension éducative importante. Il favorise le développement de la pensée stratégique, de la concentration, de la planification et de la résolution de problèmes.
Le plus de l’Awalé
En Afrique, il arrive d’y jouer parfois à même le sol en creusant des trous… Il est donc tout à fait possible de jouer à l’Awalé dans son jardin (ou à la plage) avec des haricots sans même acheter de plateau.
Les jeux chinois
Le Go
Si le jeu est d’origine chinoise, le Go est aujourd’hui particulièrement joué au Japon et en Corée. C’est un jeu de plateau ancestral dans lequel les joueurs placent chacun leur tour une pierre blanche ou noire selon leur camp, sur les intersections des lignes et colonnes. Le but est de construire des territoires, si possible en y enfermant les pièces de l’adversaire qui deviennent des « prisonniers ». Le joueur avec le plus de territoire et de prisonniers en fin de partie est le gagnant.
Le jeu de Go est l’un des jeux de société les plus anciens et les plus sophistiqués au monde. Selon la légende, le jeu de Go aurait été inventé par l’empereur chinois Yao, mais historiquement, ses origines précises demeurent entourées de mystère. On dit que le jeu était initialement utilisé pour enseigner des concepts stratégiques et militaires.
Le plus du Go
Les règles de base du Go sont loin d’être complexes, mais le jeu est d’une telle richesse qu’il est vraiment difficile à maîtriser. Du coup, c’est un excellent jeu à découvrir en famille pour progresser tous ensemble.
Le Mah-Jong
Ce jeu de dominos chinois se pratique avec des petites tuiles comportant des symboles selon différentes familles (les cercles, les bambous, les caractères, les vents, les dragons, les fleurs et les saisons), le but du jeu étant de réussir à regrouper des tuiles identiques par trois ainsi qu’une paire. L’originalité du jeu est qu’il se joue impérativement à quatre joueurs. Il existe une variante de jeu en solitaire, assez connue, le Shanghai, dans laquelle il faut empiler les tuiles en pyramides de formes variées avant de les éliminer deux par deux.
Son origine remonte au 19e siècle en Chine, bien que ses racines précises et son évolution historique soient parfois sujettes à débat. Le Mah-Jong est bien plus qu’un simple jeu de société : il est souvent considéré comme un élément important de la culture et de la tradition chinoises. Il a été représenté dans des œuvres littéraires, artistiques et cinématographiques, et continue d’être apprécié par de nombreuses personnes dans le monde entier, que ce soit pour son aspect ludique, social ou pour son aspect historique et culturel.
Le plus du Mah-Jong
De nombreux sites proposent d’imprimer son jeu de mah-jong ainsi que les différentes variantes de règles, il est donc facile de s’y mettre en famille à moindre coût.
Le Xiangqi
Le jeu se pratique sur un échiquier composé de 9 lignes de larges sur 10 lignes de long (séparé par une rivière), et comme aux échecs, chaque joueur dispose de 16 pièces dont les déplacements varient en fonction de la figure (général, gardes, éléphants, chevaux, canons, chariots, soldats) mais aussi de la position sur l’échiquier. Le gagnant est celui qui réussit à capturer le général adverse.
Le Xiangqi, également connu sous le nom d’échecs chinois, est un jeu de stratégie très populaire en Chine et dans d’autres régions d’Asie de l’Est. Le jeu est rapide et dynamique, avec des éléments stratégiques complexes. Il nécessite une planification minutieuse, une anticipation des mouvements adverses et une utilisation judicieuse des pièces pour obtenir l’avantage. Malgré sa complexité, le Xiangqi reste accessible aux débutants et est très apprécié pour sa richesse stratégique.
Le plus du Xiangqi
Avec des règles pas plus compliquées à apprendre que les échecs classiques, le Xiangqi est tout aussi passionnant à pratiquer. Vous trouverez facilement le jeu dans les supermarchés asiatiques.
Jeu indien : Le Carrom
Ce jeu assimilé au billard indien se joue à deux ou à quatre. Il se joue sur un grand carré en bois au centre duquel sont placés 9 pions blancs, 9 pions noirs et un pion rouge qui symbolise la « reine ». En positionnant un de ses pions sur les lignes en bordure extérieure du terrain, il faut percuter les pions de manière à être le premier à rentrer tous les pions de sa couleur, la reine permettant d’obtenir un bonus. Jouable dès le plus jeune âge, le Carrom dispose d’une Fédération Française.
Le jeu de Carrom est un jeu de table très populaire dans de nombreux pays d’Asie du Sud, notamment en Inde, au Pakistan, au Bangladesh, au Sri Lanka et dans certaines régions d’Asie du Sud-Est.
Le plus du Carrom
Si le plateau de jeu est assez volumineux, l’objet en bois est superbe et décoratif. Vous trouverez des tables de Carrom assez facilement sur internet et dans les boutiques spécialisées.
Jeu japonais : Shōgi
C’est l’équivalent des échecs au Japon, où il est très populaire, au point d’être célébré chaque 17 novembre ! Le jeu se pratique à deux, sur un échiquier de 9 cases sur 9 de même couleur, et comme aux échecs, chaque type de pièce (Roi, Tour, Fou, Général, Cavalier, Lancier, Pion) possède son propre déplacement. En revanche, à chaque tour, il est possible au lieu de déplacer une pièce de “parachuter” une pièce adverse précédemment capturée sur l’échiquier. Le but étant de capturer le roi adverse.
Le Shōgi est apprécié pour sa profondeur stratégique, sa complexité et ses règles uniques, notamment la possibilité de réutiliser les pièces capturées, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la stratégie du jeu. Au Japon, le Shōgi est plus qu’un simple jeu de société. Il est profondément ancré dans la culture, faisant partie intégrante de la vie quotidienne de nombreuses personnes. Des tournois sont organisés à différents niveaux, du niveau local au niveau professionnel, attirant des joueurs passionnés et compétitifs.
Le plus du Shōgi
Une fois maîtrisée la reconnaissance des différentes pièces, le Shogi est un jeu d’une richesse incroyable dont les règles favorisent des parties souvent acharnées. Vous pouvez les découvrir via la Fédération Française de Shōgi.
Jeu indonésien : Surakarta
Ce jeu est né dans l’ancienne ville de Surakarta sur l’île de Java, en Indonésie. Il se joue à deux, chaque joueur plaçant ses 12 pions de départ sur les intersections des lignes de son côté du plateau. À son tour, le joueur déplace un de ses pions comme le roi aux échecs. En revanche, pour prendre une pièce adverse, il faut impérativement passer par au moins une des lignes courbes et le tout sans qu’un de vos pions ne viennent couper la trajectoire. Le vainqueur est celui qui élimine toutes les pièces de son adversaire.
Bien que le Surakarta ne soit pas aussi largement connu à l’échelle mondiale que d’autres jeux traditionnels, il fait partie du riche patrimoine culturel indonésien et est encore pratiqué dans certaines régions, notamment dans des contextes sociaux et familiaux.
Le plus du Surakarta
Les règles sont très simples, mais la singularité du plateau de jeu rend sa maîtrise bien plus complexe. Un jeu très amusant que vous pouvez fabriquer vous-même avant d’y jouer en famille.
Jeu malgache : Fanorona
Ce jeu très joué à Madagascar se pratique sur un plateau de 5 rangs et 9 colonnes, chaque joueur disposant de 22 pierres de sa couleur, placées de part et d’autre du plateau, en dehors de l’emplacement central qui reste inoccupé. Là où le jeu diffère de tous les autres jeux du genre, c’est dans la prise des pièces adversaires. Chaque pion peut se déplacer d’une case dans toutes les directions proposées par les lignes du plateau. Il suffit de déplacer un de ses pions au contact d’un pion adverse pour que tous les pions adverses situés sur la continuité de la ligne soient capturés. Mais s’éloigner d’un pion adverse en contact fonctionne également ! Le premier joueur à éliminer tous les pions de son adversaire est le gagnant.
Le Fanorona est un ancien jeu de stratégie traditionnel originaire de Madagascar. Ce jeu est profondément enraciné dans la culture malgache et est joué depuis des générations.
Le plus de Fanorona
Voilà un jeu qui ne ressemble à aucun autre et qui sera déroutant les premières parties, le temps d’en comprendre les mécaniques. C’est également un jeu que vous pouvez vous amuser à fabriquer vous-même !