Le backgammon est un jeu de plateau qui se joue à deux dont l’histoire remonte à plusieurs millénaires. Et pour cause, le plateau de jeu le plus ancien daterait d’il y a près de 5000 ans avant J.-C. et a été trouvé en Asie Mineure. Pour autant, son pays et le nom de son créateur restent méconnus, entraînant la naissance de nombreuses légendes urbaines. Le plateau du backgammon se compose de 24 flèches triangulaires, qui sont, alternativement, de deux couleurs différentes. Chacune des deux parties symétriques du plateau est divisée en deux : le jan extérieur du joueur (du premier au sixième triangle), le jan intérieur du joueur (du septième au douzième triangle), le jan extérieur de l’adversaire (du treizième au dix-huitième triangle) et le jan intérieur de l’adversaire (du dix-neuvième au vingt-quatrième triangle). Ces quatre jans sont séparés perpendiculairement par une cloison appelée « la barre ». Sur le côté gauche de certaines plateaux se trouve les jans d’arrivées de chaque joueur. Celui du premier joueur est situé en haut, tandis que celui de son adversaire et situé en bas.
Début de la partie
Tout d’abord, disposez 30 pions sur les 24 flèches triangulaires, soit 15 chacun. En commençant de la droite par la gauche, placez deux pièces sur la première case, sur la douzième cinq, sur la dix-septième trois et sur la dix-neuvième cinq. Ensuite, placez les pions adverses de manière symétrique aux vôtres. Place au jeu ! Désignez le premier joueur en lançant chacun un dé. Celui qui a le score le plus élevé commence en utilisant la somme des deux résultats. Par exemple, si vous avez fait 3 et que votre adversaire a fait 4, cela vous donne 7 qui correspondra au nombre de vos déplacements. Les pions blancs se déplacent dans le sens des aiguilles d’une montre, les noirs dans le sens inverse, avec pour but d’atteindre leurs jans intérieurs respectifs.
Le déroulement du jeu
Tout comme les échecs ou les dames, le backgammon détient de nombreuses règles en ce qui concerne le déplacement des pions. Par exemple un pion ne peut-être déplacé sur une flèche que si celle-ci est vide, accueille un seul pion adverse ou un à plusieurs de vos pions. Si les déplacements sont possibles, vous êtes obligé de les effectuer. Autrement, vous passez votre tour. Dans le cas où vous faites un double, cela double également le nombre de vos déplacements. Lorsque vous posez votre pion sur une flèche où se trouve un seul pion adverse, vous entraînez sa sortie. Vous avez alors “frappé un blot”, car le pion (blot) de l’adversaire doit sortir après l’arrivée du vôtre. Le pion adverse est alors placé sur la barre, entraînant l’immobilisation de tous ses autres pions. Pour pouvoir rejouer, il faudra le faire rentrer par votre jan intérieur en fonction du résultat annoncé par les dés. Si vous faites « 1 » le pion entrera sur la case « 1 » et ainsi de suite.
Fin de la partie
Quand l’un des joueurs a rentré ses quinze pions dans son jan intérieur, la dernière phase de la partie commence. Celle-ci consiste à terminer le parcours et faire sortir vos pions du jeu comme pour le Jeu de l’Oie. Toutefois, il y a une petite nuance, chaque chiffre indiqué par les dés, permet de sortir un pion de la case correspondante à son emplacement. Un « 6 » fait sortir un pion sur la case « 6 », etc. S’il n’y a pas de pion sur la case indiquée par les dés, vous devez effectuer un déplacement d’une flèche en amont. Si il n’y a là aucun pion non plus, vous devez sortir un pion de la flèche la plus éloignée de la sortie. Si il vous reste des pions sur le terrain vous pouvez utiliser le score annoncé par les dés pour en déplacer un et non pour sortir. Dans le cas où un pion est frappé pendant votre sortie, vous devrez le réintégrer dans votre jan intérieur avant de continuer à sortir les autres. Le premier à avoir sorti ses quinze pions a gagné !