La fable Le Lièvre et de la Tortue : histoire simplifiée
Un jour, dans la forêt, un lièvre très rapide se vantait de sa vitesse auprès des autres animaux, se moquant de la lenteur de la tortue. La tortue, humble et calme, lui proposa un défi : une course. Le lièvre, plein de confiance en sa vitesse, accepta en riant de l’idée que la tortue puisse le battre.
La course commença, et le lièvre partit en trombe, laissant la tortue loin derrière. Il se sentait si sûr de lui qu’il décida de faire une petite sieste en chemin, croyant pouvoir rattraper facilement la tortue.
Pendant ce temps, la tortue avançait lentement mais sans interruption, concentrée sur la ligne d’arrivée. Malgré sa vitesse modeste, elle continuait à avancer pas à pas, sans se laisser distraire par le lièvre.
Quand le lièvre se réveilla et réalisa sa négligence, il se précipita vers la ligne d’arrivée, mais il était trop tard. La tortue, persévérante et constante, avait franchi la ligne et remporté la course.
Le lièvre et la tortue : la fable intégrale
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l’Animal léger.
Ma Commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux.
Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire ;
Ni de quel juge l’on convint.
Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire ;
J’entends de ceux qu’il fait lorsque prêt d’être atteint
Il s’éloigne des Chiens, les renvoie aux calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D’où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s’évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire ;
Tient la gageure à peu de gloire ;
Croit qu’il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s’amuse à toute autre chose
Qu’à la gageure. À la fin, quand il vit
Que l’autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi l’emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
Ne jamais être trop sûr de soi
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La morale de la fable du Lièvre et de la Tortue
Comme dans « La Cigale et la Fourmi » ou « Le Corbeau et le Renard », Jean De La Fontaine veut faire passer un message dans ses fables. Vos enfants ont-ils compris celle du « Lièvre et de la Tortue » ? Le Lièvre ne prend pas la course au sérieux. Il est tellement sûr de sa rapidité qu’il pense rattraper la Tortue quand il le souhaite. Il se permet donc de perdre du temps à dormir ou écouter le vent. La Tortue, elle, se lance sérieusement dans le défi et fait tout pour y arriver. Résultat, le Lièvre s’est tellement pavané qu’il perd la course. Il ne faut pas être trop sûr de soi, c’est ce que La Fontaine explique dès la première phrase : « Rien ne sert de courir, mieux vaut partir à point ». En somme, rester humble et persévérer est plus utile que se reposer sur ses acquis avec vanité.
La fable du lièvre et de la tortue, attribuée à Ésope et popularisée par Jean de la Fontaine, est une histoire intemporelle qui véhicule des valeurs profondes et universelles. Cette fable met en scène deux animaux que tout oppose : le rapide et présomptueux lièvre et la lente mais persévérante tortue. Au-delà de la simple narration, cette fable symbolique est porteuse de valeurs essentielles telles que la persévérance, l’humilité et le dépassement de soi.
La persévérance est la principale valeur transmise par cette fable. La tortue incarne cette qualité en poursuivant son objectif malgré les moqueries et le dédain du lièvre. Sa détermination à atteindre la ligne d’arrivée, sans se laisser distraire par les provocations, met en lumière l’importance de la constance et du travail régulier pour atteindre ses buts. En revanche, le lièvre, confiant en sa vitesse, néglige ses efforts et finit par se reposer, sous-estimant la tortue. Cette opposition entre l’effort constant et l’arrogance éphémère met en évidence la valeur de la persévérance face à l’adversité.
La fable met également en avant l’humilité à travers le personnage de la tortue. Malgré les railleries du lièvre, elle reste humble et concentrée sur son objectif. Son comportement contraste avec l’orgueil du lièvre, qui se croit supérieur en raison de sa rapidité. Ainsi, la fable souligne l’importance de rester modeste et respectueux envers autrui, peu importe nos talents ou nos capacités.
Enfin, la fable du lièvre et de la tortue encourage le dépassement de soi. La tortue, malgré sa lenteur naturelle, se lance dans la course sans se laisser décourager par son apparent désavantage. Cette attitude révèle l’idée que chacun peut atteindre ses objectifs en exploitant ses propres ressources, même si cela demande du temps et de la persévérance. De même, le lièvre, bien qu’il ait échoué par excès de confiance, tire une leçon de cette expérience en reconnaissant l’importance de l’effort constant et de la diligence.
Pour allez plus loin, racontez-leur la fable du héron ou de la colombe et la fourmi !
Coloriage à imprimer
Une fois le dessin imprimé, dites à vos enfants de relier les pointillés pour tracer les contours du lièvre et de la tortue. À eux ensuite de les colorier dans les teintes de leur choix.
Mini quiz
Une fois ce dessin colorié, amusez-vous en famille à tester les connaissances de chacun sur les deux animaux de la fable avec ces trois questions.
1. Quelle est la différence entre un lièvre et un lapin ?
2. Quelle est la plus grosse tortue du monde ?
3. De quelles espèces sont le lièvre et la tortue ?
Réponses : 1. Le lièvre est plutôt grand, il vit seul et se crée une maison au pied des buissons, tandis que le lapin est plutôt petit, vit en groupe et creuse des terriers. 2. C’est la tortue luth. 3. Le lièvre est un mammifère alors que la tortue est un reptile.