Cette histoire est un conte dit de tradition orale, cela veut dire que son auteur exact n’est pas connu puisque le récit a été raconté et transformé de vive voix avec le temps. Nous vous proposons d’opter pour la version des frères Grimm, plus heureuse que celle de Charles Perrault (le Petit Chaperon rouge ne survit pas dans celle de l’écrivain français).
Promenade en forêt du Petit Chaperon rouge
Il était une fois une petite fille que tout le monde aimait, en particulier sa grand-mère, qui lui avait offert un superbe petit chaperon (une cape avec une capuche) de velours rouge. La petite fille la portait tout le temps. Un jour, sa mère lui proposa d’amener une galette à sa mamie car la vieille dame était malade. Et la maman lui donna une instruction très claire :
Et sois bien sage en chemin, et ne va pas sauter de droite et de gauche
La fillette promit d’être sage. Dans la forêt, elle rencontra un loup, dont elle n’avait pas peur.
À vous de faire dialoguer les personnages. Prenez des voix différentes, une rauque pour l’animal et une aiguë pour la petite fille.
Le loup : Bonjour, Petit Chaperon rouge.
Le Petit Chaperon rouge : Merci à toi, et bonjour aussi, loup.
Le loup : Où vas-tu de si bonne heure, Petit Chaperon rouge ?
Le Petit Chaperon rouge : Chez grand-mère.
Le loup : Que portes-tu sous ton tablier, dis-moi ?
Le Petit Chaperon rouge : De la galette et du vin.
Le loup : Où habite-t-elle, ta grand-mère, Petit Chaperon rouge ?
Le Petit Chaperon rouge : Plus loin dans la forêt, à un quart d’heure d’ici ; c’est sous les trois grands chênes, et juste en dessous, il y a des noisetiers, tu reconnaîtras forcément.
L’animal réfléchit puis reprend.
Le loup : Toutes ces jolies fleurs dans le sous-bois, comment se fait-il que tu ne les regardes même pas, Petit Chaperon rouge ?
La fillette se dit alors que sa grand-mère aimerait certainement un beau bouquet et elle partit dans la forêt cueillir des fleurs.
Demandez à vos enfants pourquoi le loup pose autant de questions à leur avis ? Est-il gentil ou méchant ? Eh bien, ses intentions ne sont pas bonnes : il prévoit de se rendre chez la grand-mère pour la manger, attendre la petite fille et la manger à son tour. La petite fille va-t-elle tomber dans le piège ?
Chez la grand-mère
Après avoir cueilli des fleurs, le Petit Chaperon rouge se décida enfin à se rendre chez sa grand-mère. Mais lorsque la fillette arriva, la porte était déjà ouverte. Vos enfants savent-ils pourquoi ? C’est parce que le Loup ne l’avait pas refermé derrière lui. C’est le moment pour vous d’adopter à nouveau deux voix différentes, une pour chaque personnage.
Le Petit Chaperon rouge : Bonjour, grand-mère !
Personne ne répondit alors la petite fille avança jusqu’au lit où sa grand-mère (enfin le loup) était cachée sous la couette.
Le Petit Chaperon rouge : Comme tu as de grandes oreilles, grand-mère !
Le loup : C’est pour mieux t’entendre.
Le Petit Chaperon rouge : Comme tu as de gros yeux, grand-mère !
Le loup : C’est pour mieux te voir.
Le Petit Chaperon rouge : Comme tu as de grandes mains !
Le loup : C’est pour mieux te prendre.
Le Petit Chaperon rouge : Oh ! Grand-mère, quelle grande bouche et quelles terribles dents tu as !
Le loup : C’est pour mieux te manger !
Le loup saute du lit et avale la fillette d’une bouchée.
Demandez à vos enfants comment ils pensent qu’elle va réussir à s’échapper du ventre de l’animal. Continuez le récit pour savoir si quelqu’un a trouvé la bonne réponse.
À ce moment, le voisin entra dans la maison et comprit que quelque chose n’allait pas. Il tua le loup puis lui ouvrit le ventre pour libérer le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère. Pour les plus jeunes, dites simplement que le voisin appuya très fort sur le ventre du loup pour le forcer à recracher la fillette et la vieille dame. Les voilà sauvées ! Et le Petit Chaperon se fit une promesse :
Jamais plus de ta vie tu ne quitteras le chemin pour courir dans les bois, quand ta mère te l’a défendu.